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Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a débouté jeudi 12 Clodettes qui réclamaient chacune 16.000 euros de droits pour la diffusion d’images à la télévision ou en DVD de leurs célèbres chorégraphies, a-t-on appris par des avocats.
« Le tribunal a rejeté les demandes des Clodettes portant sur les droits et l’adhésion à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes » (Spedidam), a indiqué Me Isabelle Wekstein, avocate de la Spedidam.
La motivation du jugement n’était pas connue dans l’immédiat.
« Les Clodettes ont eu le courage de s’attaquer à un mastodonte financier qui gère des millions d’euros dans des conditions d’opacité qu’elles dénoncent », a réagi leur avocat, Me Daniel Richard, dans un communiqué.
Aujourd’hui quinquagénaires ou sexagénaires, les plaignantes s’estimaient lésées alors que 35 ans après la mort du chanteur Claude François, disent-elles, leurs chorégraphies continuent de crever l’écran sur la TNT, qui rediffuse abondamment des images de l’époque ORTF, comme dans les multiples DVD consacrés à la légende de « Cloclo ».
« Sommes ridicules »
Les 12 danseuses – celles qui ont « le plus d’ancienneté » parmi la vingtaine qui se sont succédé aux côtés du chanteur de 1966 à 1978 – avaient assigné en février 2012 la Spedidam devant la 3e chambre civile du TGI de Paris. Elles réclamaient 16.000 euros chacune, à titre de provision, et une expertise pour vérifier le calcul de leurs droits.
« On est toujours dans l’actualité et la Spedidam a collecté de l’argent avec la variété sans nous le reverser. On se fait avoir », avait assuré au cours de la procédure Lydia « Ketty » Naval, ex-Clodette de 63 ans, dont six passés aux côtés de « Cloclo », dès 1970, à l’époque de « Belinda », « Lundi au soleil », « Une chanson française ».
Les danseuses, qui disaient avoir travaillé entre 5 et 10 ans pour le chanteur, se plaignaient de n’avoir touché que 100 à 300 euros par an de droits depuis 2010. « Des sommes ridicules » pour leur avocat Me Daniel Richard. Selon lui, la Spedidam n’aurait fait « aucun effort » pour identifier les participations des aux enregistrements télévisés.
Or l’avocate de la Spedidam, Me Isabelle Wekstein, avait souligné « le manque d’informations » sur les feuilles de présence: « Il a fallu les compléter par d’autres éléments, cela a pris du temps, mais cela a abouti ».
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